
Globalement, 73% de ménages utilisent le « charbon de bois », qui est la première source couvrant les besoins d’énergie domestique à Lubumbashi, derrière d’autres: électricité, gaz, bois de feu et le pétrole, se partageant les 26% d’énergie de cuisson négligeables, pour une population estimée à 2, 281 millions d’habitants selon les chiffres de programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD- 2019), note les résultats d’enquête des filières « Bois-énergie » présenté le 22 septembre dernier par le CIRAD (centre international des recherches agronomiques pour le développement).
Le rapport relève que la consommation globale de la ville, le nombre de tonnes de bois nécessaires pour alimenter Lubumbashi, est de plus de 3 millions de tonnes de bois, « ce qui est conséquent », a décrié Adrien Perones, en présentant l’étude. Ça représente (charbon de bois et bois de feu ressemblent) 50 millions de dollars américains (valeur ajoutée globale: producteurs, commerçants et transporteurs), a souligné le chercheur agronome.
En outre, les résultats d’étude rapportent les dépenses moyennes mensuelles des ménages lushois pour leur énergie de cuisson est de 33 milles CDF/mois (dont 30,282 CDF/mois pour le charbon de bois), estime le rapport de CIRAD
Sur la croyance et la préférence d’énergies, selon les résultats illustrés par l’étude, près de 55 % des ménages lushois sont prêts à abandonner la consommation du charbon de bois, au profit du gaz, souligne le rapport. Mais seulement, plusieurs freins existent : peur des accidents, disponibilité et prix du matériel et du combustible notamment.
Des retombés économiques ignorées
Les retombées de l’atelier sont à la fois intéressantes et décevantes, indique Augustin Ngwe Okwe, professeur à la faculté d’agronomie à l’UNILU. Intéressant pour l’état congolais, qui peut récupérer les revenus provenant de cette filière pour assiette fiscale, « les taxes », estime ce professeur d’université, qui ne doute pas d’un instant que l’état doit capitaliser ses acquis positifs dans ce rapport.
Mais sur le plan environnemental alerte Augustin Ngwe, l’impact est plus néfaste, car moteur de la déforestation. « La filière charbon de bois et bois de feu conduit petit à petit à la déforestation de la forêt de Miombo, aussi longtemps que la consommation est supérieure à la filière. D’ailleur, les résultats d’enquête montrent le bassin d’approvisionnement de la ville Lubumbashi est devenu plus vaste et s’étend sur plusieurs dizaines de Kilomètre avec la ville », a-t-il soutenu
Augustin Ngwe pense que parmis les pistes et solutions pour une gestion durable de nos forêts:
La diffusion de foyers améliorés et la promotion alternative (diminuer de 30 à 50% la consommation du charbon de bois), en recourant à d’autres énergies alternatives;
Gestion de la ressource bois en milieu péri-urbain, créant des plantations à développement très rapides;
Enoch David et Adrien AMBANENGO.