
Demain dimanche 26 février 2023 l’église catholique vas célébré le premier dimanche de Carême, et ce temps liturgique « fort » est un chemin spirituel qui nous amène à participer au grand mystère de la mort et de la résurrection du Christ. Jean-Paul II nous dit que: «Chaque année, on nous propose le Carême comme un temps propice à l’intensification de la prière et de la pénitence, en ouvrant notre cœur pour accueillir docilement la volonté divine. Le Carême nous indique un itinéraire spirituel qui nous prépare à revivre le grand mystère de la mort et de la résurrection du Christ, surtout à travers une écoute plus assidue de la Parole de Dieu et la pratique plus généreuse de la mortification, grâce à laquelle il nous est possible d’aider davantage notre prochain dans le besoin».
Le Carême et l’Evangile d’aujourd’hui nous enseignent que la vie est un chemin qui doit nous mener au ciel. Mais afin que nous le méritions, nous devons passer les épreuves des tentations: «Jésus, après son baptême, fut conduit dans le désert par l’Esprit pour être tenté par le démon» (Mt 4,1). En permettant d’être tenté, Jésus a voulu nous enseigner comment nous devons lutter et vaincre nos tentations: par la confiance en Dieu et par la prière, avec la grâce divine et la force.
Les tentations peuvent se décrire comme “les ennemis de l’âme”. En effet, elles se résument et se concrétisent en trois aspects. En premier lieu, “le monde”: «Ordonne que ces pierres deviennent des pains» (Mt 4,3). Cela veut dire vivre uniquement pour posséder des choses.
En deuxième lieu, “le démon”: «Si tu te prosternes pour m’adorer» (Mt 4,9). Cela se manifeste par l’ambition du pouvoir.
Et finalement, “la chair”: «Jette-toi en bas» (Mt 4,6), cela signifie faire confiance à son corps. Tout cela Saint Thomas d’Aquin l’exprime très bien en disant: «En effet, toutes les tentations viennent des concupiscences qui sont le plaisir de la chair, le désir de la gloire et l’ambition du pouvoir».
Pensées pour l’évangile d’aujourd’hui
« Jésus a vaincu son adversaire dans le désert avec les paroles de la Loi, pas avec la force de son bras. Il a vaincu pour que nous soyons vainqueurs de la même façon » (Saint Léon le Grand)
« Nous ne pouvons pas entretenir une spiritualité qui oublie Dieu tout puissant et créateur. De cette façon, nous finirions par adorer d’autres pouvoirs du monde, ou bien nous nous mettrions à la place du Seigneur, au point d’essayer de rabaisser la réalité faite par Lui sans avoir de limites » (François)
«Jésus est le nouvel Adam, resté fidèle là où le premier a succombé à la tentation. Jésus accomplit parfaitement la vocation d’Israël : contrairement à ceux qui provoquèrent jadis Dieu pendant quarante ans au désert (cf. Ps 95, 10), le Christ se révèle comme le Serviteur de Dieu totalement obéissant à la volonté divine.
En cela, Jésus est vainqueur du diable : il a « ligoté l’homme fort » pour lui reprendre son butin (Mc 3, 27). La victoire de Jésus sur le tentateur au désert anticipe la victoire de la passion, obéissance suprême de son amour filial du Père.