
Jeudi, au milieu de l’offensive russe en cours, le parlement ukrainien a appelé les Nations unies et d’autres organisations internationales à envoyer une mission de maintien de la paix dans leur pays.
S’adressant à l’ONU, à la Croix-Rouge internationale, au Parlement européen et aux « parlements et cabinets » de toutes les nations, ils ont adopté une résolution exhortant l’implication étrangère à « protéger la population civile des attaques armées des envahisseurs russes ». Les législateurs ont appelé au déploiement d’une force de maintien de la paix de l’ONU, à l’établissement d’une zone d’exclusion aérienne sur le territoire ukrainien et à l’ouverture de « couloirs verts » pour le passage de l’aide humanitaire et des réfugiés.
Toute mission de maintien de la paix de l’ONU devrait être autorisée par le Conseil de sécurité de l’ONU (CSNU), où la Russie détient un droit de veto. Cependant, si le Conseil de sécurité des Nations Unies n’est pas en mesure de délivrer une autorisation, en vertu de la résolution 377 (V) de l’Assemblée générale des Nations Unies (AGNU) adoptée en 1950, l’AGNU peut prendre ces questions en main. Néanmoins, l’organe suprême de l’ONU doit recommander que l’assemblée le fasse, et au moins sept membres du CSNU doivent favoriser cette décision.
Auparavant, Kiev avait lancé à plusieurs reprises l’idée de déployer des casques bleus de l’ONU dans l’est du pays, où les forces ukrainiennes affrontent les rebelles dans les républiques séparatistes de Donetsk et Lougansk depuis 2014. Une mission dans la région ne s’est cependant jamais matérialisée.
La Russie a lancé une offensive militaire à grande échelle en Ukraine la semaine dernière, affirmant que c’était la seule option pour protéger les deux républiques de ce qu’elle prétendait être le plan de Kiev de les reprendre par la force. Moscou a également déclaré que ses objectifs étaient de « dénazifier » et de « démilitariser » son voisin. L’Ukraine a nié tout plan d’attaque contre les républiques et insiste sur le fait que l’offensive de la Russie n’a pas été provoquée. Donetsk et Lougansk se sont séparés de l’Ukraine en 2014, à la suite des événements de Maidan à Kiev qui ont conduit à la chute du gouvernement démocratiquement élu du pays.