
Des milliers de personnes ont défilé contre un récent accord qu’il avait conclu pour partager le pouvoir avec l’armée, qui a organisé un coup d’État en octobre.
Chantant « le pouvoir au peuple », les manifestants ont appelé à un retour à un régime civil à part entière. Mais les forces militaires ont organisé une autre répression violente, faisant deux morts.
La décision de M. Hamdok de démissionner laisse le contrôle total à l’armée.
C’est un autre coup porté aux fragiles tentatives de transition du Soudan vers un régime démocratique, après qu’un soulèvement populaire a conduit au renversement du président de longue date du Soudan, Omar al-Bashir en 2019.
Dans une allocution télévisée, M. Hamdok a déclaré que le pays était à un « tournant dangereux qui menace toute sa survie ».
Il a déclaré avoir fait de son mieux pour empêcher le pays de « glisser vers la catastrophe », mais que « malgré tout ce qui a été fait pour parvenir à un consensus… cela ne s’est pas produit ».
Les dirigeants civils et militaires avaient conclu un accord de partage du pouvoir difficile après que l’armée eut organisé un coup d’État le 25 octobre et placé initialement le Premier ministre Hamdok en résidence surveillée.
En vertu de l’accord conclu avec M. Hamdok en novembre, le Premier ministre réintégré était censé diriger un cabinet de technocrates jusqu’à la tenue des élections. Mais on ne savait pas combien de pouvoir le nouveau gouvernement civil aurait, et les manifestants ont déclaré qu’ils ne faisaient pas confiance à l’armée.
Des milliers de personnes étaient dans les rues de la capitale Khartoum et de la ville d’Omdurman dimanche, scandant et appelant l’armée à laisser la politique tranquille.
Sur les réseaux sociaux, des militants ont déclaré que 2022 serait « l’année de la poursuite de la résistance ».
Plus de 50 personnes ont été tuées lors de manifestations depuis le coup d’État, dont au moins deux dimanche, selon le Comité central des médecins du Soudan, pro-démocratie.
Le chef du coup d’État, le général Abdel Fattah al-Burhan, a défendu le coup d’État d’octobre dernier, affirmant que l’armée avait agi pour empêcher une guerre civile qui menaçait d’éclater. Il dit que le Soudan est toujours engagé dans la transition vers un régime civil, avec des élections prévues pour juillet 2023.