
Depuis le week-end du samedi 27 Novembre 2021 dernier, des révélations médiatiques surtout de la radio France Internationale, rapportent que le président Congolais Félix Antoine TSHISEKEDI aurait permis sur demande de son homologue Ougandais Yoweri KAguta MUSEVENI, à l’armée Ougandaise d’entrer sur le sol Congolais, pour conjuguer aux côtés des forces armées de la République Démocratique du Congo FARDC, à traquer les rebelles de » defense alliance forces » ADF, très actifs depuis plusieurs années dans la région de Beni au Nord-Kivu, et une partie du territoire d’Irumu, en province de l’Ituri.
Cette décision qui tarde à être élucidée, confirmée ou matérialisée, a déclenché les langues des uns et des autres, qu’il s’agisse des politiques Congolais, des hommes d’affaires ou encore des citoyens ordinaires, voire des forces vives.
Pour certaines personnalités dont le prix Nobel Denis MUKWEGE, Moïse KATUMBI, tout comme Adolphe MUZITO de Lamuka (plate forme de l’opposition), la décision du président de la RDC porte atteinte à la souveraineté nationale. Dans les réactions de ces personnalités, l’on lit la crainte de recourir un enemi d’hier et tenter de le prendre pour une solution au problème d’aujourd’hui.
Ces citoyens se souviennent de la guerre de 6 jours intervenue à Kisangani entre les armées Rwandaise et Ougandaise et dont les conséquences néfastes à l’endroit des populations civils avaient été incalculables. Denis MUKWEGE indique sur son compte tweeter : << Après 25 ans de crimes de masse et pillage de nos ressources par nos voisins, l’autorisation du Président à l’UPDF et les accords de coopération militaire avec RDF sont inacceptables. Non aux pyromanes/pompiers! Les mêmes erreurs produiront les mêmes effets tragiques
Debout Congolais, Nation en danger >>.
Mais la position de ces citoyens n’a pas rencontré la conviction de plusieurs Congolais surtout originaires de la région de Beni, théâtre des affres de guerre depuis d’importantes décennies.
Pour l’opérateur économique et notable de Beni Monsieur Jonas KASIMBA par exemple, << Au Nord-Kivu la population a seulement besoin des solutions aux problèmes de l’insécurité qui a longtemps duré quelle que soit la provenance de cette solution >>. Il poursuit à dire je cite: << Arrêter de nous embrouiller, nous devons savoir demander au gouvernement de la République Démocratique du Congo ce qu’il peut pour mettre fin aux massacres des civils, kidnappings, pillages des biens des habitants, incendies des maisons et véhicules de nos compatriotes orchestrés par les combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) en province du Nord-Kivu et de l’Ituri >> hausse t-il le ton dans ses publications sur tweeter.
Commentant les propos de Dénis MUKWEGE en personne, l’homme d’affaires Jonas Kasimba réagi à dire: << Après 25 ans, le prix Nobel peut être frappé par sa vieillesse. Nous au Nord-kivu nous avons besoin des solutions à nos problèmes quelle que soit la provenance. Arrêtez de nous embrouiller. Nous devons savoir demander au gouvernement ce qu’il peut >>.
Côté société civile, le commentaire va dans un sens visant à dénoncer l’échec de l’état de siège, en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri depuis le 22 mai 2021.
<< Le fait que le gouvernement Congolais accepte la main tendue du gouvernement Ougandais de déployer ses troupes au Nord-Kivu et de l’Ituri, c’est un échec de notre gouvernement. Ça prouve l’impuissance de notre armée Républicaine à faire face aux rebelles et cracher sur la population de l’Est de la RDC qui a connu beaucoup de problèmes dans le temps avec l’armée Ougandaise >> a par exemple opiné Marion Ngavo, un des grands animateurs de la société civile urbaine de Goma.
La décision du président de la RDC autorisant l l’Ouganda de déployer ses troupes sur le sol Congolais, attend être non seulement officialisé par une lettre, mais également être débattue tant à l’assemblée nationale qu’au sénat, selon les prescrits des lois de la RDC.
« Il n’y a pas des troupes ougandaises en RDC…des Contacts réguliers et étroits entre les forces armées et les services de renseignement de la RDC et de l’Ouganda(…) existent. S’il faut monter d’un cran par rapport à la nature de la menace nous le ferons », a dit le ministre de la communication et des médias Patrick Muyaya dans un briefing avec la presse ce lundi 28 novembre à Kinshasa.