
Partant de l’aperçu historique et l’état technique de la centrale hydroélectrique
de la Tshopo, le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité Didier Budimbu a indiqué
au Conseil lors de sa prise de parole que, le besoin en énergie est de 50 mégawatts.
Cependant, la centrale ne produit que 2 mégawatts actuellement et la puissance maximale installée de cette
infrastructure n’est que de 19,65 mégawatts.
L’impact de ce déficit énergétique contraint la Société Nationale d’Electricité
(SNEL) à ne fournir de l’électricité qu’à l’usine de traitement d’eau de la
REGIDESO, aux hôpitaux, au Gouvernorat et à la brasserie.
Si cette situation est justifiée par le manque d’anticipation et d’initiatives durant
plusieurs années, le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité a préconisé une stratégie de mise en œuvre d’une série d’actions à court et à moyen
terme.
Pour lui, les actions urgentes en cours se basent sur le mix énergétique et de réduction de
la demande d’énergie sur la centrale hydroélectrique de la Tshopo. Elles sont les suivantes :
– Réhabilitation de la centrale thermique de Kisangani,
– Acquisition et installation de deux (2) groupes électrogènes de 500 KVA ;
– Autonomisation de l’éclairage public ;
– Redémarrage du groupe 3 de la centrale hydroélectrique de la Tshopo.
Les actions à court et moyens termes portent sur la fourniture de l’électricité et
la desserte en eau potable :
Pour la fourniture de l’électricité :
– Autonomisation des bâtiments publics ;
– Réhabilitation du groupe 1 de la centrale de la Tshopo ;
– Construction de la centrale hydroélectrique de Babeba de 50 mégawatts et réseaux
associés ;
– Construction d’une centrale photovoltaïque de 50 à 100 mégawatts en backup de la
centrale hydroélectrique.
Pour la desserte en eau potable :
– Financement par le Gouvernement de la mise en place d’un système de distribution
gravitaire à Kisangani ;
– Financement par le Gouvernement de la réhabilitation de l’usine d’eau potable d’Opala ;
– Approvisionnement en carburant de l’usine de la REGIDESO de Kisangani par le
recours aux stocks stratégiques de carburant.
Le Ministre des Ressources Hydrauliques et Electricité a précisé que certaines
actions urgentes sont déjà en cours d’implémentation.
C’est le cas du
reconditionnement des pièces du Groupe 3 de la centrale hydroélectrique de la
Tshopo dont le redémarrage est prévu le 11 novembre 2021.