
Ils sont au nombre de neuf, les habitants tués par les éléments de la mission de l’organisation des nations unies pour la stabilisation du Congo MONUSCO, aux côtés de plus de dix-sept blessés et de trois éléments casques bleus assassinés, dans une manifestation « anti-MONUSCO », du mardi 26 juillet 2022.
Le bilan provisoire ci-haut, est celui de la police nationale congolaise PNC-ville de Butembo, de la province du Nord-Kivu. Au vu de cette situation, les manifestants disent « être engagés pour le départ de la mission onusienne du sol congolais ».
En pleine rue des manifestants qui scandaient des chants contre la MONUSCO, ont déploré la mort des certains militants par balle tiré selon eux par « les casques bleus, à leur base locale ».
Dans la marche avec un corps sans vie d’un manifestant, vers la morgue de l’hôpital de référence Matanda, dans l’avant midi du mardi 26 juillet 2022, monsieur Salama Kaliki, militant du mouvement citoyen lutte pour le changement LUCHA section de Butembo, note qu’il est inconcevable que les casque bleus tirent à bout portant sur les manifestants.
« On était juste devant les installations de la MONUSCO, nous voulons tout simplement dire à cette mission de dégager par ce que on ne veut pas d’elle ici chez nous. Et nous sommes vraiment désolé de voir la MONUSCO tirée à bout portant sur la population, il y’a des cas de mort et d’autres sont blessés. On ne va pas baisser les bras, » a-t-il indiqué.
Tout l’après-midi, pendant que les morts se faisaient enregistrés à la base locale de la MONUSCO, certains manifestants qui servaient de renforts étaient au niveau du monument historique de Butembo. Ces derniers disent êtres engagés pour le départ de cette mission.
« Qu’ils partent de notre pays. Nous avons besoin de la paix. Qu’on nous laisse lutter pour notre propre sécurité. Nous n’allons pas reculer, vous voyez que tout le monde est mobilisé. Que la MONUSCO parte c’est tout, » indique un habitant rencontré au rond-point VGH.
La société civile coordination urbaine de Butembo, déplore la transformation d’une journée de deuil en manifestation anti-MONUSCO. Le révérend Mathe Sanane, qui en est président invite la population « à la retenue ».