
Les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont neutralisé deux combattants Wazalendo (mai-mai), à Lutu, une localité située en chefferie de Bashu, dans le territoire de Beni. Le fait s’est passé dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20 mai 2023.
Le capitaine Antony Mwalushay, porte-parole des opérations militaires Sokola I grand-Nord-Kivu, note que les rebelles Wazalendo neutralisés dans cette partie du territoire soutiendraient les Forces démocratiques alliées (ADF) qui massacrent les civils dans cette zone opérationnelle située dans le graben.
Aux cours des affrontements, l’armée loyaliste a su récupérer deux armes du type AK-47 de ces rebelles. Un soldat des FARDC, a été également selon l’armée grièvement blessés
« Dans cette partie de notre zone de responsabilité, il y’a encore la présence des rebelles terroristes ADF-MTM, malgré que nous avons menés des opérations. Mais ces terroristes sont appuyés par nos propres compatriotes, qui se réclament aujourd’hui des Wazalendo (…) dans la nuit d’hier à aujourd’hui (…) il y’a eu affrontements entre nos militaires et ces jeunes qui se réclament des Wazalendo. Après affrontements l’armée a réussi à neutraliser deux combattants et a réussi à récupérer deux armes du type AK-47, » rapporte le porte parole de l’armée Antony Mwalushay.
Qui sont les « Wazalendo » ?
Dans la partie Est de la RDC, les milices mai-mai, dirigées par des colonels et généraux autoproclamés sont créés au quotidien par des citoyens congolais qui les soutiennent.
Ces groupes armés avec des bons effectifs détiennent les armes au départ pour la protection des terres de leurs ancêtres, mais par la suite s’attaquent aux FARDC.
Le mot Wazalendo devient populaire avec l’agression rwandaise contre la partie Est du pays via les rebelles du mouvement du 23 mars (M23), où des miliciens locaux se sont mobilisés et unis pour bouter hors d’état de nuire cette menace étrangère dans les territoires de Rutshuru, et Masisi. Alors qu’ils étaient connus comme miliciens mai-mai, ils se sont appelés Wazalendo, traduit en français « patriote ».
Dans le territoire de Beni, où depuis un certain moment des jeunes qui se sont nommés Wazalendo, se mobilisent pour lutter contre l’insécurité orchestrée par les rebelles ougandais de l’ADF dans cette région.

Certains d’entre-deux se sont procuré des armes et attaque les éléments des FARDC, en lieu et place des rebelles agresseurs. L’armée dans la zone opérationnelle Sokola I, indique ces organisations ne sont en aucun cas reconnues par la loi du pays.
« Il n’y a pas un texte qui réglemente le fonctionnement de ceux qui se réclament Wazalendo, jusqu’à preuve de contraire, ces gens là sont des civils, et doivent se conformer à la loi. Il n’y a que l’armée qui détienne les armes jusqu’à preuve du contraire. Les gens profitent de la loi sur le réserviste pour semer des confusions. Nous sommes dans une zone où tout le monde peut se réveiller aujourd’hui et créer un mouvement armé, soutenu par certains députés de Kinshasa, soutenu par certains commerçants, » révèle Antony Mwalushay.
En dépit de la création de leurs groupes armés d’auto-défense, le gouvernent congolais et les différentes lois du pays ne les connaissent pas.
Ces détenteurs Illégaux d’armes s’attaquent régulièrement dans plusieurs agglomérations du grand-Nord de la province du Nord-Kivu aux forces loyalistes des FARDC. Ces dernières se soldent toujours par des morts d’homme de part et d’autres.
Certains des leaders de ces groupes rebelles, ne cessent de réclamer pour déposer les armes des grades après leur insertion dans les forces armées de la République, alors qu’une loi a déjà été votée à l’assemblée nationale, qui reconnait que tout soldat des FARDC doit passer par la formation avant d’être reconnu.
A l’heure actuelle, le Programme de désarmement démobilisation et réinsertion communautaire est déjà en cours dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri.
Le porte-parole de la zone opérationnelle Sokola I, note que les rebelles actifs dans la partie Est du pays, devraient profiter de cette occasion pour déposer les armes et s’inscrire sur la formation militaire.