
Des violences communautaires ont éclaté depuis fin juillet dans le territoire de Kwamouth dans la province de Maï-Ndombe, occasionnant d’importants déplacements de populations.
Au moins 18 personnes ont été tuées au cours d’affrontements entre deux communautés autour des redevances terriennes, selon les autorités congolaises. Des centaines de maisons ont été incendiées dans plusieurs villages.
Selon le bureau des coordinations des affaires d’aides humanitaires (OCHA) , environ 4000 personnes déplacées sont arrivées depuis le 19 août dans la cité de Lediba dans le territoire de Bolobo, selon l’organisation Médecin Sans Frontières, qui a menée des évaluations sur place. Celles-ci sont hébergées principalement dans des familles d’accueils, d’autres sont hébergées dans des centres collectifs ( églises, écoles).
Par ailleurs, environ 2000 autres personnes ont trouvé refuge dans la ferme SOCOA/ Lenga Lenga dans la Zone de santé de Bolobo. Ces personnes vivent dans des conditions très précaires. Elles dorment en majorité à la belle étoile, exposées aux intempéries.
Plusieurs autres personnes se seraient déplacées vers les autres villages des territoires de Bolobo et de Mushie dans la province de Mai-Ndombe, ainsi que dans les villes de Bandundu et de Kinshasa. Certaines personnes se seraient aussi réfugiées en République du Congo voisin.
Les personnes déplacées sont confrontées aux besoins en soins de santé, en abris, en vivres, en eau potable ainsi qu’en protection.

Radio Okapi/Ph. Irène Mboma.
Des membres du gouvernement congolais sont arrivés le 25 août dans le territoire de Kwamouth pour s’enquérir de la situation des populations déplacées et mettre en place des initiatives pour mettre fin aux violences et restaurer la paix.
Certaines organisations humanitaires se sont déjà déployées à Kwamouth la semaine passée, notamment pour apporter des soins médicaux. OCHA poursuit la mobilisation des acteurs humanitaires afin d’apporter une assistance urgente aux personnes affectées.
Une équipe d’humanitaires devrait se rendre mercredi 31 août dans les territoires de Kwamouth et de Bolobo afin de compléter les informations sur l’étendue des besoins humanitaires sur place.
Les violences communautaires dans le territoire de Kwamouth présentent des risques d’expansion vers le territoire de Yumbi où au moins 535 personnes avaient été tuées et plus de 100 autres blessées dans des conflits similaires en décembre 2018, selon le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme.