Ce sujet m’est venu à l’esprit dans le seul but de susciter une analyse critique sur l’attachement politique du peuple Bembe à l’UDPS. Ainsi, l’idée est d’amorcer un tel débat à travers lequel l’on peut arriver à déterminer l’impact de cet attachement sur le développement socioéconomique de l’espace Fizit.
Sinon, préconiser les voies et moyens qui aideront le peuple Bembe à se tenir ferme face à tous les enjeux électoraux du moment et avoir une position libre de choix quant aux partis politiques soutenant telle ou telle candidature.
Ici l’occasion d’attirer l’attention des lecteurs que ce débat est libre et, il serait sage de ne pas l’orienter ou le comprendre selon vos appartenances idéologiques et politiques.
Car disait Charlie Chaplin que : « on ne devrait pas juger un sujet, mais le bon goût, l’intelligence et la sensibilité avec lesquels l’a traité l’auteur ».
Merci de lire jusqu’à la fin et de proposer d’autres pistes de solution pour l’émergence de l’espace Fizit.
Depuis l’accession du pays à l’indépendance, la RDC a connu beaucoup des tumultes politiques. À la veille tout comme au lendemain de l’indépendance, plusieurs partis et regroupements politiques ont été créés dans le seul but de conquérir le pouvoir et d’avoir un positionnement politique à travers le pays. MNC, BALUBAKAT, ABAKO et tant d’autres partis vinrent le jour. C’est fût le début de la création des partis politiques à rassemblement tribalo-ethnique.
Après l’assassinat de E.P Lumumba, le pays a sombré et la quête du pouvoir était l’objectif de toute personne ayant été à côté de Lumumba. Ainsi, Mobutu s’empara du pouvoir par un coup d’État militaire et s’autoproclama par la suite le président de la République.
De ce fait, le pays a sombré dans une aristocratie voire une dictature sans faille, qui a fait que le peuple se courbe sous le leadership d’un seul parti politique : le MPR. Le pouvoir politique de toute la nation s’est vu être concentré autour d’un seul parti et le peuple ne pourrait pas songer au multipartisme.
A la fin de la décennie 80 et début de la décennie 90, à travers la conférence nationale souveraine, le peuple aura un ouf de soulagement de voir naître le multipartisme. C’est fût l’introduction et le début d’existence du l’ Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Ainsi, le plus vieux parti politique qui oeuvrait dans l’opposition pendant plus de 32 ans a vu le jour. Tout le peuple qui s’opposait à l’aristocratie ou à la dictature ne ferait que s’aligner derrière l’idéologie politique dominante de ce parti, à savoir : « le peuple d’abord ».
Dès l’introduction de la démocratie en RDC, à travers notamment les accords de Suncity et d’autres qui s’en suivirent, le pays a commencé à se choisir ses dirigeants par voie démocratique, chose qui a poussé la renaissance d’une alternance continue du pouvoir.
En effet, le pays va connaître ses toutes premières élections législative et présidentielle avec un système de multipartisme en 2006. Les élections qui ont été conquises par le PPRD et partis alliés. C’est fût la toute première et les choix du peuple Bembe s’est retrouvé varié entre plusieurs partis.
Étant toujours fidèles à leurs idéaux, les babondo se retrouvèrent parfois déçus ou consolés par les partis au pouvoir. Rien d’étonnant de voir que les opinions, les émotions et les orientations politiques commencèrent à se diversifier. La déception néfaste a permis ainsi une partie de la population de loin importante à tourner le dos au PPRD et à ouvrir les bras à l’UDPS, étant convaincu que ce dernier sera un parti politique qui agira au bon compte du peuple Bembe.
Aux élections présidentielle et législative de 2011, l’UDPS sera élu massivement dans l’espace Fizit et d’aucuns n’ignorent l’influence populaire si pas politique que ses candidats ont eu pendant les campagnes et les élections. Le Fizit sera ainsi, le territoire conquis avec majorité écrasante par l’UDPS. Le Dr AMBATOBE NYONGOLO AMI sera élu massivement à la députation nationale, le feu Étienne Tshisekedi se vera à son tour recevoir les voix de plus de 75% de la population de l’espace Fizit. Le début d’un mariage politique entre un peuple et un parti politique naîtra .
Quelles seraient les motivations de cet attachement ? Quelles étaient réellement les aspirations du peuple Bembe par rapport à l’UDPS ? S’agissait-il du testament d’un peuple sans repère ou un mauvais choix ?
Au lendemain des élections de 2011, le peuple Bembe s’est vu être récompensé par des postes stratégiques au sein du gouvernement. Des ministères et des responsabilités de tout genre au sein du gouvernement et dans les institutions étatiques ont été ainsi octroyés aux filles et fils de l’espace Fizit. Un peuple attaché à son idéologie a semblé, de ce fait, être ramené par le pouvoir en place, une conquête sans précédent des partis politiques dans l’espace Fizit a vu le jour. Des nombreux partis politiques créés automatiquement ont été ainsi introduits à Fizit. Quitte à ce que chacun choisisse son parti de son propre gré.
Pour des raisons de flexibilité politique, Le Dr AMBATOBE NYONGOLO Ami, qui était choisi au compte de l’UDPS, a pu changer de camp et ainsi devenir membre proche du PPRD et alliés. Jusqu’à son changement de camp, l’espace Fizit n’aurait-il peut-être pas bénéficié même d’un simple projet socioéconomique. L’UDPS qui était aimé et influent dans le Fizit se retrouverait progressivement entrain de perdre l’amour du peuple Bembe.
Que se passerait-il si Ambatobe Nyongolo resterait à l’UDPS jusqu’aux échéances électorales de 2018? Fizit aurait-il bénéficié quelques choses par rapport à son attachement indéfectible à l’UDPS ?
Les échéances électorales organisées en 2018 ont été influencées, à grande partie, par une séquestration politique sans précédent.
Du dédoublement des partis à l’exode forcé de certains leaders politiques, la RDC se retrouvait dans une situation d’impasse. Les accords de Jenval et ceux de Nairobi ont eu lieu. Une opposition, unie par hypocrisie, s’est vue être déliée par la course au pouvoir. C’est fût, d’une part, la formation de LAMUKA ET DU CACH pour l’opposition républicaine et, d’autre part, la création du FCC, un regroupement des partis politiques issus de l’AMP et détenteur du pouvoir.
Bien plus, et comme dans tout autre espace de la République, Fizit ne manquera pas de succomber aux influences diverses des partis et regroupements politiques.
Un peuple qui ne change pas ses idéaux, une tribu Bembe forte de sa prise de décisions, un terroir qui ne cède pas facilement aux promeneurs politiques, l’espace Fizit aura à se choisir 4 candidats, parmi lesquels celui issu de l’UDPS se verra, comme pour toujours, majoritairement élu.
Le renouvellement de l’attachement politique de Babembe à l’UDPS, se reconfirmera une fois de plus et Freddy MSAMBYA sera le seul élu au quota de l’UDPS dans tout le grand Kivu (Nord et Sud-Kivu, Maniema) et la Province orientale.
Et comme la vie a des surprises surréalistes, à travers une donne (deal) que personne ne connait ni les tenants moins encore les aboutissants, Félix-Antoine TSHILOMBO TSHISEKEDI sera proclamé vainqueur aux élections présidentielles. Une fois, depuis plus de 32 ans de l’histoire du multipartisme en RDC, un parti politique issu de l’opposition accéda au pouvoir.
Un tournant nouveau dans le politiquement correct des congolais sera au rendez-vous. Une lueur d’espoir pour Fizit qui a démontré son attachement à l’UDPS.
Au lendemain de cette alternance du pouvoir, les compositions florales d’un mariage politique FCC-CACH ont vu le jour. C’est le premier gouvernement de ILUNGA ILUNKAMBA sous le leadership de Félix-Antoine TSHILOMBO TSHISEKEDI (FATSHI) à la présidence de la République.
Par surprise, aucun ressortissant de l’espace Fizit choisi pour être ministrable. Le seul poste qui sera attribué à Fizit, c’est la conseillerie dans le collège aux affaires religieuses et culturelles. Ainsi, Me Jean Jacques ELAKANO sera nommé conseiller du chef de l’État au sein du collège susmentionné.
Après les altercations politiciennes et politiques autour du leadership entre FCC et CACH, le nouveau courant politique va naître après consensus des plusieurs parties prenantes, c’est fût la création de l’Union Sacrée pour la Nation (USN), un regroupement des personnes et partis politiques désireux d’accompagner la vision du chef de l’État FATSHI.
Après structuration de l’USN, le nouveau gouvernement sera mis en place avec comme chef Jean-Michel SAMA LUKONDE.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, aucun ressortissant de l’espace Fizit figure sur la liste des ministrables. L’effort conjugué dans le passé pour le maintien du pouvoir sera rendu caduc. Tous les postes stratégiques que ce soit en politique tout comme en administration publique seront très vite ravis et le peuple Bembe restera sans influence dans la sphère politique au niveau national.
Pourrait-on conclure qu’il s’agisse d’un mauvais choix ou bien un testament d’un peuple sans repère ?
L’attachement politique de Babembe à l’UDPS a d’ores et déjà démontré ses failles. Quitte à l’élite intellectuelle Mbondo de se réunir et militer pour la renaissance d’un parti politique qui sera tel une boussole dans la conduite politique de Babembe.
A l’UDPS, le choix tourne autour de l’appartenance tribalo-ethnique, le favoritisme, le clientélisme et le népotisme. Aux autres partis politiques, il y a manque d’un leadership responsable rassembleur, d’autant plus que le même leader politique « autorité morale » veut s’éterniser au pouvoir et être adoré tel un dieu.
De ce qui précède, l’on peut conclure ,sans doute aucun, que les enjeux politiques en RDC sont en grande partie influencés par les appartenances idéologiques tribalo-ethniques et un leadership aveuglant.
Le maintien au pouvoir, le partage des responsabilités et la conduite de la res publica sont les causes des tractations qui poussent tout leader politique à se créer un cercle restreint où les décisions à portée économique et sociale sont prises. N’ayant pas un représentant dans le cercle restreint du pouvoir actuel et étant déçu de toutes les nominations proposées sans y figurer, le peuple Bembe doit revoir ses cartouches et agir autrement.
En somme, étant ancrés à nos idéaux d’un peuple fort, libre de choix et combattant, le peuple Bembe doit songer à son futur politique et de choisir, le cas échéant, des leaders qui sauront orienter toutes ses aspirations dans la scène politique congolaise.
Il faut commencer par créer un parti politique propre au Babembe, puis l’étendre sur toute l’étendue de la République.Ensuite, rassembler tout le monde autour d’un leadership responsable et une vision claire pour l’émergence de l’espace Fizit.
Il est encore possible de le faire, car les partis politiques naissent chaque jour en RDC. Les enjeux électoraux de 2023 doivent être motivés par notre positionnement au niveau national. C’est-à-dir, avoir une influence politique de haut niveau et revoir encore nos filles et fils occupés des postes stratégiques à tous les échelons. Unis main dans la main, l’impossible n’existe pas.
Néhémie Mwilanya, Louise Munga, Ambatobe Nyongolo, Freddy Msambya, Obedi Nyamangyoku, Billy Bilecha, Eca wa Lwenga, Sadiki Byomboka, Jemsi Mlengwa, Pardonné Kaliba, Anzuruni Bembe, Patrick Sulubika , Philippe Undji,cosma WilungulaBalongelwa, et toute l’élite politique, intellectuelle et ecclésiastique Mbondo mettez-vous ensemble et donnez à Fizit son propre parti politique. Nul besoin de vous rappeler que vous êtes les leaders. Laissez des empreintes qui ne s’éteindront jamais. Soyez unis, laissez à côté l’ego intellectuel ou politique.
Fizit doit rayonner désormais, car impossible n’est pas Fizit.
Cherchons déjà un repère afin de ne plus manquer le choix l’an prochain. Les autres tribus ont leurs partis politiques propres à eux, Pourquoi pas le Babembe ? Les Baluba du grand Kasaï ont l’UDPS, les Baluba du Katanga ont le PPRD et Ensemble pour la république, NK (nekongo) pour les kongo, les shi ont l’UNC et l’AFDC pour les havu, en Équateur(j’ignore la tribu) ils ont le MLC, les Bazimba et les Bangubangu du Maniema ils viennent de créer le LGD, Muhindo Zanghi (et sa tribu) viennent aussi de créer leur parti RSE, pour ne citer que cela.
La sagesse Bembe nous rappelle toujours que: « Bwenge bwa mlùngù bwikyo hikélwa ange bwiko hendelwa ùle hùnge ! »
Si nous voulons être respectée en tant que tribu forte, dépendante et digne de confiance, n’attendons rien des autres : ni leur amour moins encore leur attention. Propulsons-nous nous-mêmes et les autres sauront que nous sommes forts.
Que notre seul objectif soit celui de régner en tant que peuple et de réussir dans toutes les sphères socioéconomiques en RDC.
Mes profonds sentiments d’éveil de la conscience collective du peuple Bembe.
Ego sum qui sum.
Que pensez-vous de cette analyse ?