
Dans un communiqué publié mardi 30 novembre 2021, le député national Claudel Lubaya André estime que la décision du gouvernement congolais de recourir à une armée étrangère pour traquer les combattants ADF, reflète l’impuissance du pays à faire face à ce type de problèmes.
Claudel Lubaya ne mâche pas ses mots, pour cet élu de Kananga, tout est clair, les Ougandais viennent combattre « leurs ADF » sur le territoire congolais, ce qui, explique-t-il, est « un aveu d’échec de l’état de siège et de l’impuissance de notre appareil militaire et sécuritaire ainsi que celui de toutes les politiques afférentes ».
« Désormais, à l’Est de notre pays, les forces en présence sont connues : l’armée loyaliste ougandaise, les FARDC, les ADF et autres, les FDLR. En recourant au fait accompli, le gouvernement congolais est aujourd’hui face à ses responsabilités », commente l’homme politique , qui estime que l’exécutif central est tenu de dire toute la vérité au peuple et de ne pas traiter cette question comme un défi.
Il est inconcevable qu’une nation s’engage dans une guerre sans avertir le peuple ni recueillir son approbation, interpelle le parlementaire. Pour lui, la situation est grave et qu’Il y a des clarifications à faire, des leçons à tirer et des responsabilités à assumer. « Le devoir de transparence et de responsabilité incombe au gouvernement qui, sur cette question, est tenu de respecter les lois de la République », prévient M. Lubaya.
Il rappelle également que le Président de la République a, sur la base de l’article 74 de la Constitution, la responsabilité de maintenir l’indépendance du pays et l’intégrité de son territoire. Ainsi, insiste-t-il, face à la gravité de la situation, « le devoir l’oblige à sortir de sa réserve pour rassurer la nation et la rassembler, pour lever les doutes et dissiper les malentendus ».
Pour lui, le Président Tshisekedi ne peut pas rester silencieux lorsque l’intégrité du territoire est menacée, d’autant plus qu’il est en intelligence avec une puissance étrangère plus connue pour son agressivité et sa nuisance envers la République Démocratique du Congo.
« Le pouvoir ougandais n’a jamais été un ami de la RDC car aucune autre nation au monde n’a d’amis mais plutôt des intérêts. Croire cela serait de la pure naïveté » explique l’élu de Kananga. Car d’après lui, derrière l’intervention ougandaise, il y a certainement un agenda connu seulement du pouvoir ougandais et que le gouvernement de Kinshasa doit communiquer au public en toute responsabilité et transparence.