
Les États-Unis ont imposé des sanctions à un ressortissant de la République démocratique du Congo et à 12 entreprises liées à lui pour avoir prétendument apporté leur soutien à l’homme d’affaires israélien Dan Gertler, inscrit sur la liste noire.
Le Trésor américain a déclaré dans un communiqué qu’Alain Mukonda avait ouvert des comptes bancaires et effectué des paiements sur des comptes bancaires par procuration pour M. Gertler après que des sanctions lui aient été imposées.
Il a indiqué que M. Mukonda a effectué 16 dépôts en espèces totalisant entre 11 millions de dollars (8 millions de livres sterling) et 13,5 millions de dollars sur des comptes de sociétés qu’il a constituées et qui appartiennent finalement à la famille de M. Gertler.
Le Trésor américain a déclaré qu’il se tenait aux côtés du pays dans la lutte contre la corruption qui « alimente l’instabilité et les conflits » et affecte la croissance économique.
« Le Trésor s’est engagé à soutenir les efforts de lutte contre la corruption de la République démocratique du Congo en poursuivant ceux qui abusent du système politique à des fins économiques et profitent injustement de l’État congolais », a déclaré le secrétaire adjoint au Trésor, Wally Adeyemo.
Les États-Unis ont imposé des sanctions à M. Gertler et à plus de 30 de ses entreprises en 2017 et 2018.
Il l’a accusé d’avoir utilisé son amitié avec l’ancien président de la RD Congo, Joseph Kabila, pour obtenir par corruption des accords miniers lucratifs. M. Gertler a nié tout acte répréhensible.
Les sanctions ont été levées dans les derniers jours de l’administration de Donald Trump.
Ils ont cependant été réintégrés en mars de cette année à la suite d’appels lancés par des militants congolais et internationaux de la lutte contre la corruption.