
Décrété depuis le 06 mai 2023 par ordonnance présidentielle, la période exceptionnelle de l’Etat de siège, dans le but d’éradique en peu de temps la situation sécuritaire dans les provinces de l’Est de la RDC, dont le Nord-Kivu et l’Ituri, au bout de deux ans de cette dernière, 06 mai 2023, le bilan humain est de cinq-mille quatre-cent cinquante-huit (5458) morts.
Ces statistiques sont contenues dans une déclaration du mouvement citoyen Lutte pour le changement LUCHA, rendue publique ce samedi 6 mai 2023. Selon ce document, au cours de deux ans de l’Etat de siège prorogé comme à l’initial chaque quinze jours, cette mesure a prouvé ses limites.
La LUCHA démontre que les massacres en grande échelle ont été enregistrés, aux côtés d’incendie des maisons voire des véhicules aux côtés des groupes armés qui se sont multipliés au cours de l’Etat de siège dont le mouvement du mouvement du 23 mars (M23) dans la province du Nord-Kivu.
« Par ailleurs, aucun groupe armé n’a été neutralisé. Au contraire, d’autres groupes armés ont surgi. En plus des ADF qui massacrent les populations civiles en Ituri et à Beni au Nord-Kivu, le mouvement du 23 mars soutenu par le Rwanda a surgi de ses cendres jusqu’à occuper plusieurs villages du territoire de Rutshuru, et Masisi (…) dans la ville de Goma, le phénomène 40 voleurs s’est accentué sous les yeux impuissants des forces de l’ordre et de sécurité (…), » avons-nous lu dans cette déclaration.
Dans cette déclaration dénommée « Etat de siège : quel bilan deux ans après », les militants auteurs, démontrent qu’ « au cours de deux ans précédant, au moins 5458 congolais ont été tués au Nord-Kivu et en Ituri entre le 06 mai 2021 et le 06 mai 2023 par les différents acteurs armés », selon les sonnées du Baromètre Sécuritaire du Nord-Kivu.
En appelant les autorités congolaises « à lever l’Etat de siège enfin de faire ce qui aurait dû être fait il y’a deux ans », la LUCHA pense que les officiers impliqués dans des violations graves des droits humains, devraient être identifiés et écartés de la chaîne de commandements des opérations pour qu’ils répondent de leurs actes.
« Identifier et écarter des opérations militaires en cours et de la chaîne de commandement de l’armée (Forces armées de la République démocratique du Congo, FARDC, Ndlr), de la police et des services de renseignement les officiers et militaires soupçonnés de violations graves de droits humains, des collisions avec les groupes armés ou trafics divers et les mettre à la disposition de la justice, » ajoute ce document.
Ce mouvement citoyen, note que les conditions de vie des militaires et de leurs familles devraient être améliorées par le gouvernement qui devrait investir dans l’armée loyaliste, enfin que soit éradiqué l’insécurité à l’Est de la République démocratique du Congo.