
Les combats se poursuivent dans la capitale Khartoum, ce lundi 1er mai 2023, en dépit d’une trêve dans les affrontements entre l’armée et les paramilitaires au Soudan. Des avions de combat survol la capitale du pays, alors que des explosions résonnent dans différents quartiers.
Les combats ont depuis le début des combats fait 528 morts et 4 599 blessés, selon des chiffres officiels largement sous-évalués.
« L’échelle et la vitesse à laquelle se déroulent les événements au Soudan [sont Ndlr] sans précédent », a estimé dimanche l’ONU, qui a dépêché dans la région son responsable pour les affaires humanitaires, Martin Griffiths.
L’ONU a recensé 75 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays. Au moins 20 000 ont fui vers le Tchad, 6 000 vers la Centrafrique et des milliers d’autres vers le Soudan du Sud et l’Ethiopie.
Le chef de l’armée, Abdel Fattah Al-Burhane, et le patron des paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdane Daglo, dit Hemedti, avaient accepté de prolonger dimanche à minuit le cessez-le-feu de trois jours, après une « médiation des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite », selon l’armée soudanaise.
Mais depuis le début du conflit, plusieurs trêves ont été annoncées avant d’être aussitôt violées. Selon les experts, elles signifient surtout que les couloirs sécurisés pour les évacuations des étrangers sont maintenus et que les négociations, qui ont lieu à l’étranger, se poursuivent. Jusqu’ici, les deux généraux répètent qu’ils refusent des négociations directes.