
Le projet d’ordonnance loi instituant « la réserve armée de la défense » en République démocratique du Congo a été adopté par l’Assemblée nationale ce jeudi 20 avril 2023. Cela, après avoir été approuvé en premier lieu par le Conseil des ministres lors de sa 89e réunion en mars dernier.
La réserve armée de la défense est une structure composée de citoyens congolais réservistes qui apportent leur soutien et leur appui aux Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
C’est l’ancien ministre de la Défense et actuel ministre de la Recherche scientifique et Nouvelles Technologies, Gilbert Kabanda, qui a présenté cette loi au parlement congolais.
Selon Gilbert Kabanda, « l’objet de ce projet découle des principes les plus universels dans la gestion des armées. Il n’existe pas une seule armée au monde qui n’a pas de réservistes ».
Il a ajouté au même moment que lorsqu’un pays est agressé, il ne peut pas compter uniquement sur ses militaires actifs. « Une armée sans réserve est comme une voiture qui entreprend un long trajet sur autoroute sans pneu de rechange ».
Le gouvernement, en adoptant ce projet de loi, indique qu’il est nécessaire d’assurer la protection de la souveraineté, de l’intégrité territoriale de la République et de la défense des intérêts supérieurs de la nation.
Pour Gilbert Kabanda, toute armée qui se veut respectueuse doit avoir un corps de réservistes qui peut apporter son soutien aussi bien en temps de paix qu’en temps de guerre.
« La création de la réserve armée de la Défense nationale s’avère impérieuse dans le souci de mettre fin aux agressions récurrentes auxquelles le pays est confronté et pour renforcer la protection de sa souveraineté et de son intégrité territoriale par la participation de tous les Congolais conformément aux articles 63.1 et 64.1 de la Constitution », a-t-il déclaré.
Ce projet de loi sur la réserve armée de la Défense nationale a été voté à l’unanimité par l’Assemblée nationale, avec tous les 384 députés présents en plénière votant en sa faveur. Il sera maintenant transmis au Sénat pour examen en seconde lecture.