
Les représentants du peuple congolais à l’assemblée nationale ont majoritairement voté pour la prorogation de l’État de siège pour la 45e fois au Nord-Kivu et Ituri, ce 30 mars 2023.
Pour 15 jours qui entrent en vigueur le 1er Avril 2023, cette prorogation a été adoptée dans une séance sans précédent. « Sur 294 votants, 279 députés ont voté pour, 13 contre et 2 se sont abstenus », notent les chiffres officiels à notre possession.
Au nom du gouvernement le ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Rose Mutombo, à présenté et défendu ce projet de loi à l’assemblée nationale.
Cette prorogation intervient alors que « l’hémorragie sécuritaire » se porte bien dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri, sous ce régime spécial.
Au Nord-Kivu, le mouvement du 23 mars (M23) soutenu par le Rwanda maintient ses principales « positions et mène des offensives » indique les Forces armées de la République démocratique du Congo, dans certaines entités sous leur occupation, à l’instar de Karuba, Kibirizi, Neenero, Mushaki, Kirolirwe, Mweso.
Dans le territoirede Beni, l’activisme des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) caractérisé par le massacre des civils est loin de dire sont dernier mot aux côtés des rebelles locaux dans le territoire de Lubero. Mais pour le porte parole de la coalition FARDC-UPDF, le lieutenant colonel Mack Hazukayi, le bilan des opérations sur terrain est encourageant.
« […] C’est vrai que nous n’avons pas encore atteint l’objectif, donc notre mission n’est pas encore finie. La mission principale et l’objectif c’est de restaurer la paix pour que les gens puissent vaquer librement à leurs occupations. Si nous continuions avec cette détermination, nous allons redonner sourire à la population de Beni et ses environs […], » rassure-t-il.
Dans la province de l’Ituri, en dépit de l’insécurité grandissante orchestré par les groupes armés locaux et étrangers, plus de 100 combattants, se sont engagés pour la paix dans le Programme de désarmement démobilisation, réinsertion communautaire et stabilisation (P-DRCS).
C’est ce mercredi 29 mars à Bunia que s’est déroulée officiellement la cérémonie de leur reddition présidee par le vice-ministre de la défense nationale Samy Adubango.
Pour lui, les rebelles de groupes armés locaux doivent « déposer les armes pour intégrer le programme DDRC-S à l’instar de ces jeunes qui sont revenus à la raison pour construire la paix en Ituri ».
Ces désormais ex-rebelles, sont venus des groupes armés locaux dont la CODECO et la Force patriotique et interventionniste du Congo (FPIC).