
La coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu, s’en va en guerre contre la communication des forces armées de la république démocratique du Congo (FARDC), qu’elle qualifie d’ « inadaptée », après l’attaque de la prison centrale de Kakwangura à Butembo.
Au cours de l’émission dialogue inter-congolais à la radio Okapi du jeudi 11 juillet 2022, la société civile du Nord-Kivu a invité l’armée congolaise à adapter sa communication par apport aux différentes situations sécuritaires observées dans la partie Est du pays.
Edgard Katembo Mateso, qui en est le vice président, réagissant à la double communication faite par le capitaine Antony Mwalushayi, porte-parole des FARDC, note que cet officier militaire devrait d’abord vérifier la vrai identité des auteurs de cette attaque avant de communiquer.
« …notre communication peut être de la société civile ou aussi de l’armée, on doit toujours l’adapter aux circonstances. L’armée communiquait qu’il s’agissaient des miliciens maï-maï, et a donné même des identités en insistant sur les noms qui paraissent être légaux, alors que les témoins de cette actions ont attrapé les gens qui s’exprimaient à une langue des pays voisins,… » déplore t-il.
Il faut le savoir dans la matinée, du mercredi 10 août après l’attaque des rebelles contre la prison centrale de Kakwangura, le capitaine Antony Mwalushayi, avait indiqué que sont des miliciens maï-maï qui ont orchestré cette opération.
Peut après, dans l’après-midi, il a donné une nouvelle version de fait en indiquant que sont des forces démocratiques et alliées (ADF MTM), venus de la vallée de Mwalika en territoire de Beni.
Notons que plus de huit-cents (800) détenus se sont évadés après cette attaque rebelle. Au cours de cette incursion à la prison de Kakwangura, six (6) personnes ont perdu la vie, dont trois (3) rebelles ADF, deux (2) policiers commis à la garde de cette prison, et un (1) civil tué par les miliciens dans leurs retranchements.