Cantonnement du M23 à Kindu : la société civile de Maniema proteste, et annonce une journée ville morte
Glodi Mirembe
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La société civile force vive de la province du Maniema, a annoncé au cours d’un point de presse ce jeudi 27 avril, une journée ville morte ce vendredi 28 avril 2023, pour protester contre le cantonnement des rebelles du mouvement du 23 mars (M23) près de la ville de Kindu.
Selon cette structure citoyenne, c’est une façon de dire non au cantonnement des rebelles du M23 dans cette province, déjà annoncé par le président de la République démocratique du Congo Félix Antoine Tshisekedi. La société civile de cette province invite ainsi les habitants au respect de cette mesure.
« La société civile du Maniema annonce l’organisation formelle, officielle et collective de la journée ville morte contre l’arrivée et le cantonnement des rebelles M23 dans la province du Maniema. Elle invite toute la population de la province du Maniema d’observer ce mot d’ordre pour qu’on exprime notre mécontentement, notre opposition à l’arrivée et au cantonnement de ces gens dans notre province, » rapporte Stéphane Kamundala, son président.
La société civile, qui dit ne pas être prête a accueillir ces rebelles carient les conséquences qui pourraient intervenir après leur cantonnement près de la ville de Kindu. Elle indique qu’il y aurait un agenda caché derrière cette ce processus.
« Nous la population du Maniema, nous ne pouvons pas être d’avis que ces gens viennent chez nous, car nous savons les conséquences que leur présence pourraient avoir dans notre province. Nous invitons tout le monde à parler le même langage pour montrer au Président de la République et à l’opinion internationale que le Maniema n’est pas disposé à recevoir ces gens, parce qu’aujourd’hui ils peuvent être pour le cantonnement alors qu’il y a des agendas caché, » déclare-t-il.
Il y’a peu, les clergés de l’église catholique de Kindu avaient exprimés leur crainte quant au cantonnement des rebelles du M23 dans la province de Maniema. Selon eux, il est incompréhensible qu’une rébellion soit cantonnée dans une région caractérisée par une insécurité.
